Gallina trompe son monde. On le croit bonimenteur de foire, appâtant le chaland en lui faisant miroiter des femmes à barbe, bleu et jaune, des gnomes à deux têtes, rouge et or, des sirènes volantes vertes.
Mais en réalité, c’est un alchimiste qui fait d’une vieille souche, à l’aide de gouges et de pinceaux, la matière même des rêves, un magicien qui sort de son chapeau en poils de chameau des hommes-toucans bleus à écailles noires, des zèbres-serpents roses ou des souris vertes mauves.