UN DIMANCHE PAS COMME LES AUTRES
La galerie a été victime d’un incendie dimanche matin 3 mars 2024.
Une voisine de l’immeuble a senti peu après 7h ce dimanche matin une odeur de fumée provenant de notre arcade et a prévenu les pompiers qui sont arrivés 4 minutes plus tard, ont explosé la porte d’entrée et noyé le foyer de l’incendie.
La police nous en a prévenu ce même matin à 8h et nous avons pu constater les dégâts de visu 20 minutes plus tard.
La galerie était équipée, depuis sans doute près de 50 ans, de radiateurs électriques à accumulateur et thermostat qui doivent être au bien fatigués et c’est celui situé immédiatement à l’entrée (pourtant réglé sur le minimum) qui a surchauffé, carbonisant et liquéfiant tout ce qui pouvait l’être, principalement ce qui se trouvait à proximité. Les œuvres situées en hauteur ont beaucoup plus souffert que celles situées plus bas.
Tout l’espace est touché, car il y a de la suie partout, infiltrée dans les moindres interstices: impossible d’ouvrir un tiroir sans y découvrir une importune couche de suie, à la fois bien volatile et bien grasse. Un vrai bonheur!
Une société spécialisée dans ce genre d’accidents, et donc dans la sauvegarde des œuvres d’art, a immédiatement embarqué pratiquement toutes les pièces de l’exposition Derib pour les mettre à l’abri et évaluer ce qui peut être restauré.
Nous rouvrirons quoi qu’il arrive, sans doute le 14 septembre pour le Parcours Céramique Carougeois avec le céramiste Tidru, histoire de ne pas nous arrêter sur une aussi lamentable fausse note! Nous prévoyons pour le mois d’octobre un finissage de l’expo “Autour de Derib” qui permettra de voir et/ou d’acquérir les œuvres sauvegardées et des fac-similés de toutes les œuvres, dont celles détruites.
Ce fichu week-end des 2 et 3 mars nous vernissions le catalogue de l’exposition Derib, catalogue dont les exemplaires ont échappé au désastre. Il sera donc en vente durant ce finissage, tout comme le tirage du dessin “Carouge fête Derib”.
Pour le plus long terme, nous évaluerons la situation à tête reposée d’ici cet automne.
Mireille Excoffier & Exem
Vous pouvez en découvrir plus en lisant l’article de Philippe Muri dans la Tribune de Genève, celui de Michel Pralong dans Le Matin, ou en regardant le reportage de Lucie Hainaut pour Léman bleu.
