Depuis toujours, Joseph Lombardi dessine pour l’enfant qu’il est resté et lui raconte des histoires le soir, avant de dormir, mais aussi des histoires le matin et des histoires plus tard, bref, des histoires en permanence. Tel, chez Borges, Pierre Ménard auteur du Quichotte, il invente Le Lièvre et la tortue ou La Chute d’Icare, il est un La Fontaine qui dessinerait, un Homère qui peindrait ou un Ovide qui ferait de la gravure, creusant le même sillon avec obstination, certain que le lièvre et la tortue vivront ainsi mille fois leur histoire, à chaque fois “ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre” comme dit le poète. Au joli jeu des variations, Joseph est un maître.
Il trace ainsi au fusain, à l’acrylique ou à l’aquarelle, inlassablement, sur papier, sur bois ou sur porcelaine, son chemin de fables et de contes entremêlés, toutes ces histoires qu’il se raconte, mais qu’il raconte aussi aux enfants que nous devrions être restés.
Par ailleurs, la galerie présente un choix d’œuvres de son fonds ainsi que des pièces conservées des expositions précédentes ou un réachalandage des productions de certains artistes, comme les céramiques de Suzy Balkert, Ingrid Béguin, Hugues de Crousaz, Sonja Décaillet, Mireille Excoffier, Erika Fankhauser, Louise Gardelle, Marie-Laure Gobat, Claudia Mastrangelo, Rita de Nigris et Michèle Ongaro ou les bijoux de Charlotte Fontaine et de Julie Usel et les dessins ou tirages de Ben, Hannes Binder, Derib, Exem, Catherine Grangier, Stéf Kessi, Léo Tardin ou Zep.