Il y a deux ans, pour donner vie à son monde inspiré du règne des protistes, Marie-Laure Miazza expérimente une nouvelle technique, celle de la gravure sur Tetra Pak (brique de lait). Très vite, elle met au point une approche personnelle. Elle crée des petits éléments gravés et découpés dans cette matière, ce qui lui permet de complexifier la surface imprimée.

Puis en jouant avec collages, superpositions, mises en couleurs et retouches, elle obtient des résultats expérimentaux uniques sur une surface délimitée, cadrée volontairement à l’ancienne, jeu de passe-passe dans les passe-partout.

Ça bouillonne, ça danse, ça s’organise au gré des surprises réservées par les tirages, et même les rebuts sont utilisés.

Ainsi on s’éloigne de la feuille imprimée pour s’ouvrir à d’autres pistes expressives, tout en gardant comme fil conducteur le “bouillon de culture”.

« Enfant, j’avais demandé un microscope pour Noël, fascinée par cet objet qui me paraissait pouvoir ouvrir un monde merveilleux et inconnu. Quelle ne fut pas ma déception en découvrant que ce jouet n’était qu’une simple loupe. Il y a quelques années, je me suis souvenue de cette anecdote en entamant une collection de publications scientifiques avec des images prises au microscope électronique. Dès lors j’ai eu la confirmation : il y une richesse inimaginable dans l’infiniment petit. »

Marie-Laure Miazza